Préparer et entretenir sa garde-robe d’hiver

Préparer et entretenir sa garde-robe d’hiver

L’hiver approche, et avec lui, l’envie de ressortir nos mailles préférées, nos fidèles bottines, nos manteaux et écharpes moelleuses . C’est la saison des superpositions, des textures réconfortantes et des teintes profondes. Mais c’est aussi celle où nos vêtements sont mis à rude épreuve : pluie, frottements, lavages répétés, bouloches, etc.

Entretenir sa garde-robe d’hiver, c’est prolonger la vie des pièces qu’on aime — et dans une démarche éco-responsable, c’est aussi un acte de cohérence. Car prendre soin de ce que l’on possède déjà reste le geste le plus durable qui soit.

Les pulls en laine : la douceur qu’il faut savoir apprivoiser

Ah, la laine… matière noble, respirante et naturellement thermorégulatrice. Elle nous garde au chaud sans nous faire transpirer, mais demande un peu d’attention.

Laver moins, laver mieux

Premier secret : la laine n’a pas besoin d’être lavée souvent.
Elle effet, elle contient de la Lanoline, un élément important du "pouvoir auto-nettoyant" de la laine, qui va empêcher l'eau et la saleté de s'inscruster.
Une aération après chaque port suffit à lui redonner fraîcheur et volume. Pour un vrai lavage, privilégiez un cycle laine en machine à froid, avec un essorage très doux (400 tours/min maximum) et une lessive spéciale laine, sans enzymes agressives.

Le lavage à la main reste une belle option, à condition de ne pas frotter ni tordre : on presse délicatement dans l’eau savonneuse, puis on rince à l’eau claire. Pour sécher, oubliez le cintre : on pose à plat sur une serviette pour garder la forme intacte.

💡 Le vrai du faux

Beaucoup de croyances circulent autour de la laine :

“Il faut toujours laver la laine à la main.”
✅ Les machines modernes avec un programme délicat peuvent très bien faire le travail, si on reste vigilant.

“La laine gratte forcément.”
✅ Certaines fibres, comme le mérinos, l’alpaga ou le cachemire, sont incroyablement douces et supportées même par les peaux sensibles.

Astuce anti-bouloches et anti-mites

Les bouloches sont inévitables, surtout sur les zones de frottement, mais un petit peigne à laine ou un rasoir textile fera des merveilles (vous trouverez d'ailleurs un très bon modèle chez Atelier-53).
Côté rangement, conservez vos mailles propres, sèches et pliées (jamais suspendues). Glissez un sachet de lavande, de cèdre ou de clous de girofle pour éloigner naturellement les mites.


Les manteaux d’hiver : entretenir sans dénaturer

Un beau manteau, c’est souvent une pièce phare, un investissement qu’on veut garder plusieurs années. Qu’il soit en laine, en tweed, ou matelassé, son entretien mérite quelques gestes simples.

Aérer, brosser, rafraîchir

Aérez régulièrement votre manteau en extérieur, sur un cintre solide. Utilisez une brosse douce pour enlever poussière, poils et fibres. Les manteaux en laine n’aiment pas les lavages fréquents : un nettoyage à sec occasionnel suffit, à condition d’éviter les produits trop chimiques.

Pour les doudounes ou manteaux matelassés, un lavage à la machine est possible : programme délicat, avec deux balles de tennis dans le tambour pour préserver le gonflant. Le séchage se fait à plat ou en machine, à basse température.

Avant de les ranger

En fin de saison, un nettoyage complet est essentiel : la saleté et les taches peuvent attirer les mites ou altérer les fibres pendant le stockage. Rangez votre manteau dans une housse en coton respirante, jamais en plastique, et suspendez-le sur un cintre large pour préserver sa forme.


Bonnets, gants et écharpes : les petits détails font la différence

Nos accessoires d’hiver méritent eux aussi une attention particulière.

Les écharpes et bonnets en laine se lavent comme les pulls : à froid, sans essorage brutal, et toujours à plat pour le séchage. Les matières synthétiques, elles, supportent mieux la machine, mais attention à ne pas dépasser 30 °C.

Les gants en cuir nécessitent un entretien nourrissant : un peu de lait démaquillant ou de baume naturel appliqué avec un chiffon doux suffit à leur rendre souplesse et éclat.

Pour le rangement, roulez les écharpes plutôt que de les plier (cela évite les marques), et gardez les bonnets à plat pour qu’ils conservent leur forme.


Bottes et chaussures : le trio nettoyage, protection, hydratation

La pluie, la neige et le sel des trottoirs mettent les chaussures à rude épreuve.

Commencez par les nettoyer régulièrement avec une brosse douce ou un chiffon humide. Séchez-les loin des sources de chaleur — jamais contre un radiateur, qui durcit le cuir.

Une fois sèches, appliquez un produit nourrissant (cirage ou baume naturel) pour éviter que le cuir ne se craquèle, puis un spray imperméabilisant avant de ressortir.

À la fin de la saison, glissez des embauchoirs ou du papier journal à l’intérieur pour maintenir la forme et absorber l’humidité résiduelle.

Découvrez ici notre ficher technique pour l'entretien des chaussures en cuir.


Conclusion

Entretenir, c’est prolonger. Et prolonger, c’est consommer autrement.
Dans une démarche de mode durable, l’entretien n’est pas qu’une question de soin textile — c’est une philosophie du respect : du vêtement, de la matière, de celles et ceux qui l’ont fabriqué, et de la planète.

Chaque lavage en moins, chaque réparation, chaque pièce sauvée d’une fin prématurée est une petite victoire contre la surconsommation.
Choisir une lessive écologique, laver à basse température, aérer plutôt que laver : autant de gestes simples, mais puissants.

Et quand un vêtement montre des signes de fatigue, au lieu de le condamner, on peut le réparer, le repriser, ou même le transformer.
La patine, les petites marques du temps, font aussi partie de son histoire.

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